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Leonardo Sinisgalli • Plus près des morts • Più vicino ai morti

traduit de l'italien par Thierry Gillybœuf

édition bilingue italien-français • mars 2004

30 poèmes de Leonardo Sinisgalli & 10 monotypes de Laurence Egloff (exemplaires de tête)
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couverture
15,3 x 12 cm
 
Monotype de Laurence Egloff
16 x 12 cm, dans un emboîtage
 
un quadrato magico dall'uno al 64 L.Sinisgalli, Rome, 1977

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Les 30 poèmes qui composent ce recueil sont parmi les derniers du poète.
Plus près des morts peut être lu comme un testament dont les vérités seraient murmurées.
Ces fragments-poèmes sont comme des bulles, fragiles et souveraines, des sphères d’intimité lancées au vent. Tantôt diaphanes, tantôt opaques, leur charme s’épuise entre évidence et hermétisme, dans un paysage de tendre mélancolie.

Les cailloux ou petites pierres gravés par Laurence Egloff, ne tracent pas un chemin ni ne dessinent un horizon, ils s’inscrivent dans le temps. L’amas, le petit tas, en s’observant de près, peut évoquer l’amoncellement de quelques pensées, de quelques rêves, de certains regrets, d’incertains souvenirs. Une grappe où chaque élément, tout comme les fragments-poèmes de Sinisgalli, se dessine accompagné de sa part d’ombre.

Apostille
Nous avons l’habitude de considérer la poésie comme un fruit ou une fleur rare, un os ou un cristal, un œuf ou une perle, sans tenir vraiment compte de la chaîne de choc, du raptus, des miracles, des accidents qui sont les antécédents naturels de l’inspiration. J’ai recueilli dans cette plaquette quelques épisodes lointains et tout proches pour suggérer la figure d’un Poète qui n’a jamais nourri l’illusion d’appartenir à l’espèce des fils du Soleil. Pour la première fois je me suis rendu compte exactement de mon état, j’ai pris conscience de ma dette. J’ai cru ainsi restituer quelque chose à ma vie. Parce que ce n’est qu’aujourd’hui, enfin adulte, que je suis parvenu à reconnaître et ordonner les circonstances qui m’ont conduit à écrire des vers. Je sais bien que les indices ont peu de poids et que les preuves ne sont pas déterminantes. Ici, dans ce domaine précis, nous avançons à l’aveuglette. L.S
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Leonardo Sinisgalli (1908-1981) est l'un des principaux poètes de la «deuxième génération» de l'hermétisme italien. Il est l'auteur d'une trentaine de livres, dont une quinzaine d'ouvrages de poésie. Sa particularité, dans le paysage littéraire italien de son époque, est triple:
 
Tu te caches
dans la bouteille d’encre, j’ai peur de te transpercer avec la pointe de la plume.
  d'abord, c'est un poète du Sud «non sicilien», si l'on peut dire, et la source de son œuvre se trouve dans les paysages de son enfance en Basilicate, l'ancienne «Lucanie» qui fut la patrie d'Horace : une partie de ses efforts ont été consacrés à cette identité d' «Italien du Sud» (dont il prit conscience en allant travailler au Nord) en référence à la Grande Grèce, et à l'ancrer dans la culture européenne par double référence à l'héritage grec (il traduisit des poètes de l'Anthologie palatine) et latin (la référence à Virgile, essentiellement, qu'il partage avec le jeune Luzi).
  ensuite, par sa formation, c'est un scientifique, un ingénieur : une partie de ses textes en prose est consacrée à réfléchir sur les liens entre la poésie et la science en des termes dont l'originalité n'a pas encore été suffisamment reconnue (Horror Vacui, Furor mathematicus, Quaderno di geometria). Il fut notamment l'éditeur de l'importance revue Civiltà delle macchine, qui contribua à décrire l'apport de la technique comme source d'inspiration pour la poésie, dans une étroite proximité avec Léonard de Vinci ; c'est probablement dans ce goût pour les convergences entre poésie et démarche scientifique qu'il faut chercher l'une des raisons de son intérêt pour Valéry.
  enfin, Sinisgalli fut l'un des grands critiques d'art de son temps, et, au cours de sa carrière professionnelle dans de grandes entreprises italiennes, il contribua de façon notable à faire connaître les «stylistes» (Bruno Munari notamment) qui, en Italie, ont renouvelé la publicité, le design, l'architecture d'intérieur, la typographie et les maquettes éditoriales dans les années 50 et 60 ; cette histoire reste largement à écrire, quoique plusieurs expositions aient déjà été consacrées à faire connaître l'action de Sinisgalli dans ces domaines. Parallèlement, il fut collectionneur et ami des peintres de son temps.
Jean-Yves Masson


Ouvrages de Leonardo Sinisgalli disponibles chez d'autres éditeurs :

Oubliettes - Dimenticatoio -, traduit par Thierry Gillyboeuf, Atelier la Feugraie, Saint-Pierre-la-Vieille, 2003.
Le devin : dix petits dialogues, - L'indovino : dieci dialoghetti -, traduit par Jean-Yves Masson, Aralia, Paris, 1996.
Horror vacui, traduit par Jean-Yves Masson, Arfuyen, Paris, 1995.


Justification du tirage :
• 10 exemplaires numérotés accompagnés d’un monotype signé de Laurence Egloff,
imprimés sur papier vergé 170 g. Edition bilingue, 20 pages.
Reliure d’ éditeur en papier et cuivre, 17 x 13 cm, emboîtage d’ éditeur, 15 x 18 cm.
Prix : 250 €

• 275 exemplaires numérotés sur papier vergé 120 g.
Edition bilingue, 20 pages. Reliure d’ éditeur en papier et cuivre,
15,3 x 12 cm.
Prix : 13 €

pour plus d'informations : ab@abedit.com
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© Abstème & Bobance éditeurs